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Protection des animaux : prévenir les achats impulsifs

De nouvelles mesures pour la protection et l’amélioration du bien-être de l’animal ont été mises en place par le gouvernement afin de lutter contre l’abandon des animaux de compagnie. En effet, les achats impulsifs non réfléchis constituent un très gros facteur d’abandon ou de maltraitance de l’animal. Ces mesures sont donc prises par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pour venir renforcer celles qui sont déjà en vigueur.

Quelles sont les mesures mises en place par le gouvernement pour prévenir ce fléau ?

Le plan d’action du gouvernement est axé sur la lutte contre les abandons. En plus de lutter contre les adoptions impulsives, il agit dans l’accompagnement des structures associatives et le renforcement des mesures dissuasives. Concrètement, ce plan se décline sur trois points essentiels :

  • Sensibiliser

Pour une sensibilisation à la lutte contre les achats compulsifs, la vente des chiens et des chats dans les véhicules ambulants sera interdite. Il faut savoir que ces pratiques mènent les adoptants à des achats qui sont souvent non raisonnés. Mis à part cela, il y aura la mise en place d’un certificat de sensibilisation pour toute adoption et acquisition d’animal. Ce papier encourage les bonnes pratiques. Une initiation au bien-être des animaux de compagnie est aussi envisagée dès l’école élémentaire. Tandis que les ventes en ligne sur les plateformes internet seront encadrées.

  • Organiser et accompagner

Dans le second volet, le gouvernement tend à investir dans les infrastructures, les refuges et les associations. L’accès aux soins vétérinaires sera facilité et accessible aux plus démunis. En effet, ces professionnels doivent être présents lors des foires et des expositions. L'État planifie aussi le financement des campagnes de stérilisation des animaux errants. Il organise également la création d’un observatoire pour protéger les carnivores domestiques.

  • Sanctionner

Le troisième point évoque les sanctions envers les adoptants. Celles concernant la maltraitance animale sont renforcées. Mis à part cela, les gardes champêtres et les policiers municipaux seront habilités aux contrôles d’identification de l’animal.

Quel est l’objectif de ces plans d’action ?

La France compte plus de 20 000 000  de carnivores domestiques, dont 750 000 à 1 000 000 d’animaux de compagnie sont adoptés chaque année. En revanche, environ 100 000 abandons sont enregistrés par an. Cet effectif montre à quel point les adoptants ne mesurent pas au préalable l’engagement requis en achetant un animal. Ce nouveau plan d’action présenté le 21 décembre 2020 a été mis en place afin de lutter efficacement contre ce fléau. Il a été élaboré avec la concertation des filières concernées ainsi que les associations de défense des animaux. Par cette nouvelle mesure, le ministère a pour objectif de concilier la sensibilité des animaux, le travail et la responsabilité des éleveurs et le regard de la société.

Mise en place d’une charte d’engagement pour encadrer la vente en ligne

Aux yeux de la loi, les animaux de compagnie sont considérés comme des êtres sensibles. Ils peuvent donc être achetés et adoptés par tout un chacun. En revanche, l’adoptant doit comprendre qu’un animal domestique, tout comme les humains, a besoin de soin, d’attention et de nourriture. Il a aussi des libertés fondamentales telles que l’absence de stress physique et thermique ainsi qu’une liberté d’expression manifestée par des comportements normaux de son espèce.

L’acquisition d’un animal dans un foyer doit ainsi correspondre à un désir pensé, souhaité et préparé, mais non juste impulsif. Si les achats ou les adoptions sont non réfléchis, le propriétaire peut être déçu de son compagnon si celui-ci ne correspond pas à l’image qu’il s’est faite avant l’achat. Cette déception peut ensuite mener à l’abandon de l’animal. C’est la raison pour laquelle on considère l’abandon comme le résultat de cette action impulsive accompagnée d’un manque de prise de conscience.

L’adoptant doit donc être pleinement informé sur la caractéristique de l’animal pour une acquisition responsable. Concrètement, une publication d’annonces de vente ou de cessions en ligne doit contribuer à donner cette information tout en délivrant des messages de sensibilisation et de prévention. En bref, cette réglementation en vigueur pourra contribuer grandement à limiter les achats impulsifs d’animaux de compagnie en ligne.

Une interdiction de vente des chats et des chiens en animalerie à partir de 2024

Le 27 et le 28 janvier 2021, les députés de l’Assemblée nationale ont voté un nouvel amendement à la loi concernant la maltraitance animale. Celui-ci prévoit l’interdiction de vente des chats et des chiens en animalerie à partir de 2024, dont l’objectif est d’empêcher les achats compulsifs et d’éviter le sevrage trop précoce de ces animaux. Par contre, cette décision n’est pas soutenue par le gouvernement. Le ministre de l’Agriculture suggère de s’attaquer aux ventes « au pied du camion ». En revanche, il soutient l’amendement qui vise à limiter la vente en ligne pour les professionnels et les refuges.