L'assurance collaborative, le renouveau de l'assurance
Alors que l’économie collaborative s’est résolument installée dans les habitudes de consommation des Français (3 Français sur 4 ont déjà vendu, acheté, loué ou mis à disposition des biens ou des services à d'autres particuliers via Internet), l’assurance collaborative (souvent aussi appelée Peer-to-Peer ou P2P) reste pour sa part relativement peu médiatisée, voire inconnue aux bataillons, pour beaucoup d’entre nous.
Mais pourquoi donc ? Ce qui est clair, c’est que l’assurance n’est pas un sujet qui passionne les foules... Alors que louer l’appartement d’une famille japonaise le temps d’un weekend s'avère exotique, que partager la route avec un jeune étudiant en droit sur un Paris - Reims peut être une expérience fun (qui permet en plus de faire des économies), le secteur de l’assurance reste peu glamour...
Et pourtant, tout comme Airbnb ou Blablacar, l’assurance collaborative présente de vrais atouts pour séduire les consommateurs et les inviter à revisiter les codes établis d’un secteur un tantinet poussiéreux. La preuve ci-dessous.
Alors, qu’est-ce que l’assurance collaborative ?
De façon générique, l’assurance collaborative repose sur un principe simple : regrouper des individus afin qu'ils mettent en commun leurs risques et s’assurent mutuellement. Il arrive même qu’ils s’assurent auprès d’autres individus (genre marketplace, quoi), mais là c’est déjà plus compliqué.
Et selon ce principe on peut tout assurer : santé, automobile, téléphone portable, appart, chien, chat, hamster, drones… ou presque !
En fait, c’est un système collaboratif de partage des risques au sein d’une communauté à taille humaine.
Mais... c’est quoi l’intérêt ?
En gros, ça permet de réduire les risques portés par chacun en s'appuyant sur le principe de mutualisation que les assureurs aiment tant, tout en restant responsable et maître de son budget. Excusez du peu !
Les acteurs et les modèles de l'assurance collaborative
Depuis quelques années, on compte une trentaine d’initiatives autour de l’assurance collaborative à travers le monde. Toutes proposent un service essentiellement digital et ont pour objectif de réduire le coût de l’assurance.
Ces startups ont également toutes à cœur de challenger les acteurs historiques du secteur, en améliorant significativement l’expérience client.
Seulement 28% de clients étaient satisfaits de leur assureur en 2014 (c’est CapGemini qui le dit !)... autant dire qu’il y a encore un peu de boulot !
Parmi ces initiatives, 5 grands modèles d’assurance collaborative :
- L’achat groupé ou les balbutiements de l’assurance collaborative.
Selon un principe mis sur le devant de la scène grâce à Groupon en début des années 2000, l’achat groupé, adapté au secteur de l’assurance, présente un double intérêt : mieux négocier les prix sur un contrat d'assurance traditionnel et faire développer un produit dédié à une communauté qui auraient des besoins spécifiques (les sportifs, les diabétiques, etc.).
La pratique s’est développée au Royaume-Uni en 2012 avec la plateforme Bought By Many : le site promet un rabais d’environ 20% sur les assurances souscrites (santé, auto, habitation…) grâce au rattachement communautaire (déjà 65 000 adhérents).
A plus petite échelle, Véronique Debue, maire-adjointe de la commune de Caumont-sur-Durance dans le Vaucluse, a mis en œuvre en 2013 une mutuelle de village permettant à 293 de ses administrés de bénéficier d’une mutuelle santé à prix négocié.
- Le rachat de franchise :
Le principe ? Mutualiser sa franchise auto ou habitation avec ses proches, c’est-à-dire en partager le coût en cas de sinistre.
L’avantage ? L’assuré peut choisir une formule d’assurance avec des cotisations plus faibles mais des franchises plus élevées et en cas de sinistre la franchise est supportée financièrement par la communauté.
Le financement peut se faire a posteriori, comme dans l’offre lancée par Inspeer en 2015, ou en constituant une cagnotte a priori, comme dans l’offre d’origine de la plateforme PeerCover en 2014 en Nouvelle-Zélande.
- L’auto-assurance collective (ça, c’est nous !) :
Les assurés sont responsabilisés, tout en étant sécurisés. Le pionnier dans cette démarche a été Friendsurance (lancé en 2011 à Berlin), qui promettait à ses membres des économies et plus de transparence.
Le principe est simple : l’internaute choisit une offre d’assurance traditionnelle (proposée notamment sur le site), il se construit une communauté, puis en fin d’année il reçoit un bonus si lui ou sa communauté ont eu peu de sinistres. Et plus la communauté est grande, plus le bonus peut l’être lui aussi.
Au Royaume-Uni, Guevara propose une assurance auto assez similaire depuis fin 2014. Et Lemonade a levé 13 millions de dollars pour préparer aussi une offre semblable aux Etats-Unis. A ce jour, ce mécanisme est le plus prometteur. Il est généralement le fruit d’une collaboration avec un assureur traditionnel qui prend en charge les sinistres les plus importants (même si certains acteurs ambitionnent de devenir eux-mêmes assureurs).
En ce qui nous concerne, Otherwise a lancé en France une offre originale, dérivée de ce même modèle : les petits sinistres sont payés grâce à un pot commun constitué en début d’année par les groupes d’assurés de 50 à 150 personnes. Un assureur partenaire intervient en cas d’insuffisance du pot commun ou pour payer les sinistres plus importants. A la fin de l’année, s’il reste de l’argent dans le pot commun, il est rendu aux membres du groupe : c’est autant qu’ils n’auront pas à débourser pour l’année suivante. Pour connaître tous les détails, on vous recommande notre page Comment ça marche.
- La place de marché :
Au lieu de s’auto-assurer entre eux, les membres de la communauté cherchent des investisseurs (individus ou institutions) susceptibles d’"acheter" leur risque, un peu comme le ferait un assureur. Uvamo a annoncé son lancement aux Etats Unis.
- Le P2P par la blockchain :
Le stade ultime de l’assurance collaborative, où tout serait automatisé, géré par la communauté et sans aucun intermédiaire. Une utopie ? Peut-être, mais pas forcément...
Pour résumer, l’assurance collaborative c’est l’occasion d’avoir droit à une assurance sur-mesure, moins opaque, mais aussi moins chère, grâce au système exclusif de bonus collaboratif qui permet de récupérer jusqu'à 50% de sa cotisation. Loin des produits d'assurance standardisés qui proposent des tarifs attractifs car les garanties sont uniformes (coucou les lunettes comprises dans les garanties de ceux qui n'en portent pas),
Alors, convaincu.e ? On vous conseille vivement, pour vous faire une idée, de générer votre devis (ça c'est pour notre côté marketing) : vous verrez notre algorithme en action qui va chercher pour vous des formules sur-mesure, et vous découvrirez la magie du système de bonus qui vous permet de récupérer une partie de votre cotisation.